Quand ? : 2 octobre – 3 novembre 2018
Du mardi au samedi de 14:30 à 19:00 (sauf en cas de privatisation ponctuelle du lieu)
Où ? : 6 Mandel, Paris
6, avenue Georges Mandel
7511 Paris

Info :
Communiqué de presse (pdf)
Bio Jesse Fernandez (pdf)
Bio Lucas Weinachter (pdf)
Bio Gastineau Massamba (pdf)

© France Mazin Fernandez
Calavera. Quand la peur me prend, j’invente une image (1977)
Dessin et encre sur papier – H58 x L78 cm

Vanité de l’écriture éternelle et intemporelle dans les « calaveras » ibero-­‐américaines aquarellées et hautes en couleurs du cubain Jesse A. Fernandez. Des crânes, des crânes, toujours des crânes dessinés et côtoyant une écriture cursive, parfois didactique sur l’œuvre, parfois ésotérique, parfois amusée ou dérisoire… qui cohérente ou non, comble le vide, autant qu’elle peut, qui le masque.

Il écrivait en 1960 : « j’adore Cézanne, parce qu’il a une sorte d’éthique, d’abnégation : si cet homme pouvait peindre trois pommes et qu’il était capable de faire tant de choses avec… et c’est comme cela que je me mis aux crânes. Et beaucoup de ces crânes sont des paysages. Et je recommençais sans cesse. Or, lorsque vous faites quelque chose en grande quantité, vous ne le faites jamais de la même manière. Le jour arriva donc où, à mon sens, je m’étais débarrassé du symbolisme. C’était juste devenu une question d’espace ».

© Sitor Senghor
Utopia (2016)
Broderie sur toile – H105 x L102 cm

Chez Gastineau Massamba la vanité devient ludique et vivante sous une multitude de broderies, de fils en liberté, de boutons et d’épingles domestiqués. Le temps est omniprésent dans la longue, soignée, patiente et méticuleuse exécution des sujets.

Ses œuvres allégoriques « porteuses d’espoir, retranscrivent par les fils de couleur ou les éléments floraux l’espoir de ceux qui partent pour une vie qu’ils pensent meilleure ailleurs, l’espoir de ceux qui combattent pour leurs idées et ne peuvent se taire face à une marche du monde répétant les modèles du passé en pire ». C’est une renaissance colorée et engagée ancrée dans l’actualité et la réalité du moment du continent africain.

© Sitor Senghor
Dualité (2018)
Encre de chine, acrylique et huile sur livre ancien

Chez Lucas Weinachter, sous un classicisme de façade, une maîtrise totale du trait et une précise exécution chirurgicale du détail, on trouve toute la douceur de l’éphémère beauté dans de simples tournesols fanés en guise de repas ; ils sont aussi intemporels et éternels que des tibias en marbre croisés sur un gisant Renaissance.

Lucas Weinachter poursuit par ailleurs un travail sur l’anatomie éclairée par l’écriture, cette fois en peignant richement les pages de précieux petits ouvrages du XVIIe siècle ; il en résulte des œuvres tridimensionnelles, intenses, hyperréalistes et saisissantes d’émotions et de vie.

Share